Le site dans son rapport à l’environnement: îlots d’un paysage urbain
Le projet désigne l’élément central au coeur d’une zone de transformation hétérogène, d’une part entre voie ferrée et autoroute, d’autre part entre habitations et vignobles. Les alentours sont caractérisés par d’importants îlots aux usages divers, comme le parc de l’Institut de Rosey, le parc à l’est du terrain et l’industrie au passé et à l’avenir forts. Contrairement aux développements d’agglomération habituels, non spécifiques et fragmentés, les différentes entités qui se sont développées sont ici encore perceptibles. Ce n’est pas dans le nivellement des différences, mais dans la coexistence au coeur du paysage urbain, d’atmosphères différentes aux témoignages univoques que se crée un dialogue fructueux au sein de ce paysage en pleine croissance, le tout possédant un fort potentiel d’identification. L’industrie est explicitement incluse dans ce récit, en tant qu’héritage historique et identité future.
Dialogue entre le parc et l’industrie
Le projet s’inscrit dans l’histoire du site et y ajoute un nouveau chapitre. Un bâtiment marquant de la gare, à l’aspect industriel et très visible, fait référence à l’ancienne zone centrale de l’Usine Schenk AG. A l’arrière, une nouvelle histoire s’établit, celle du parc. Le parc englobe l’ensemble de la rue et reste ainsi fidèle à l’échelle industrielle. Grâce à ses dimensions, il constitue l’échelle paysagère appropriée en face de l’industrie et de l’infrastructure.
Le prélude dans l’esprit de l’héritage industriel
Le bâtiment de grande échelle se dresse de manière assurée et imposante et constitue la nouvelle adresse du quartier. L’immense terrasse commune sur le toit est un signe visible de la poursuite de la réflexion sur la structure industrielle. À l’arrière, le dialogue avec les usages du rez-dechaussée et la réutilisation des voies ferrées existantes créent l’image d’une «ruelle atelier» animée qui constitue l’interface avec le parc. Les voies forment des «raingardens» qui recueillent l’eau des toits des bâtiments environnants et contribuent au refroidissement général.
Quand un parc est-il un parc ?
Trop souvent, la notion d’’habiter dans un parc’ revient à habiter un espace vert étriqué agrémentés de quelques arbres un peu tristes audessus un parking souterrain.
– le mur qui l’entoure
Notre parc possède également un mur de soutènement périphérique, à l’instar du terrain adjacent à l’est, ce qui rend le parc perceptible en tant qu’unité spatiale clairement définie. Le parc reste bien visible de l’extérieur avec une hauteur de mur libre de 120 cm. Au niveau de la ruelle et de la route de la Vallée, le mur se transforme en terrasse, en délimitation de la cour d’école ou en socle de batîment et modère également les différents rapports de hauteur entre l’extérieur et l’intérieur.
Dans cette lecture, tous les bâtiments peuvent être lus comme faisant partie du parc. Le mur s’ouvre, telle une place, par le biais d’entrées précises, créant ainsi un lien important avec l’environnement. La relation verticale entre la place de la gare et la nouvelle Usine Schenk est ainsi renforcée.
Les arbres
Le concept majeur du parc implique un traitement approprié et spécifique du parking souterrain. Celui-ci se concentre sur les parcelles B et D, de manière à ce que les arbres puissent pousser généreusement dans le parc. Les bâtiments E sont accessibles par un chemin direct via le bâtiment D2.
La modération de l’intensité de présence du public et des valeurs d’usage correspondantes
Un parc, au sens d’un lieu à usage collectif, a besoin d’une attribution claire des espaces publics. Les balcons qui entourent les rez-de-chaussée garantissent aux habitants un espace privé et leur permettent de participer activement au parc grâce aux accès individuels. Les autres étages accèdent directement au parc par les sorties des immeubles. L’élévation de la cote du parc (par rapport au PLQ) permet de disposer