Le projet apporte une réponse à la mutation radicale du tissu urbain aux abords de l’ambassade. En réaction au mécanisme de Tabula Rasa prévu pour l’ensemble du quartier, le projet met en place une stratégie permettant de conserver l’ambassade existante. La question fondamentale de la proposition se décline autour du thème de la privacité de l’institution, vouée à  une proximité extrême avec les futurs immeubles voisins. En édifiant une cour verticale distribuant les différentes parties du programme, le projet crée un paysage privé et intime en contraste total avec les abords directs du site. En plus des garanties évidentes qu’elle offre en matière de sécurité, cette enceinte en brique devient un lieu de réception monumental pouvant accueillir des manifestations extérieures, apéritif, repas, exposition. L’enceinte est percée de grandes ouvertures verticales régulières permettant de gérer les différents accès vers le jardin et les bâtiments et d’offrir des dégagements devant les fenêtres agrandies de l’ambassade existante. Les différents programmes se développent librement autour de ce mur imposant. La forme et l’aspect des volumes extérieurs deviennent ainsi secondaires. Le projet propose un matériau traditionnel unique pour l’ensemble des constructions, la brique en terre cuite, déjà présente sur les façades de l’ambassade actuelle. Ce choix garanti une certaine uniformité visuelle tout en autorisant des modifications des façades au fil du temps.