La Maison de maître et ses annexes formaient à l’origine un ensemble à caractère privé et éloigné de la ville. L’enjeu du projet consiste à donner à la Maison du Désert un statut public pour en faire un tout cohérent et homogène avec le parc qui l’entoure et le quartier environnant. A l’échelle du parc, l’intervention choisis d’élargir les circulations autour de la Maison afin de reconnecter les différents plateaux du jardin public. A l’intérieur, le nouveau programme de maison de quartier prend place dans le respect du compartimentage historique des pièces. L’escalier central s’affirme comme élément de circulation vertical principal. L’accent est mis sur la fluidité des circulations et la notion de « maison ouverte ».

A l’étage, la partie nord disparue du laboratoire construit par Perregaux est recomposée sur les traces du passé et son expression s’apparente à une galerie couverte présente dans cet élément historique. Les couloirs étroits et sinueux trouvent des élargissements en englobant certaines pièces et forment au final un système distributif généreux et sans cul-de-sac apte à accueillir certaines fonctions « ouvertes » du programme. Ces espaces polyvalents et flexibles donnent une grande liberté d’usage et d’appropriation pour les utilisateurs de la maison de quartier. Une grande salle polyvalente s’installe logiquement sous la toiture reconstruite suite à un incendie en 2005.